Vision pessimiste
Au
départ l’homme est un animal.
Il
a depuis fort longtemps, simplement oublié.
Farouche,
mais sournois comme le chacal.
Il
en est à présent devenu nuisible, malgré cela ce monde l’absorbe, l’avale…
Lui
donne l’illusion d’amplitude, mais c’est le contraire, c’est une descente vers
l’impersonnalité.
Je
fuie tout çà dans une interminable cavale.
Il
est pieds et poings lier, mais il râle tout de même.
Se
privant un peu plus de ce qu’il aime.
Le
bourdonnement sourd qu’il entend est celui des machines.
Il
n’écoute même plus, elle est devenue à ses oreilles une perpétuelle rengaine.
La
flamme interne, vacille et menace la braise qui l’anime.
Elle
s’éteindra complètement s’il suit ce chemin amorphe.
A
se laisser porter par le troupeau il finira numéroté.
Se
fondre dans la masse et devenir un être formaté.
L’homme
cet animal, cours droit à la catastrophe,
S’il
ne regarde pas plus loin que le bout de son nez.
Il
ne flaire que son plaisir personnel,
La
vue obstruée par un flou, celui de son enveloppe impersonnelle.
Son
aura se réduit irréversiblement autour de lui
Pour
laisser une plus grande place aux barrières que lui même érige,
Il
les ancre solidement à ses peurs et ses doutes.
Par
contre il se goinffre, et se rempli sans remords la panse
La
société dans laquelle il évolue, l’engraisse et l’ankylose
L’homme
est toujours un animal, mais obèse, flasque et buté, laissant lentement mais
sûrement passer sa chance.
La
noyant dans l’alcool et les drogues pour mieux en supporter les ecchymoses….
©Rowie(Tous droits réservés)